L’écart de prix se creuse entre les réformes laitières et allaitantes

Côté vache à viande, la décapitalisation assure le maintien des cours, et les fêtes de fin d’année font décoller le prix de la vache U. La cotation atteint son pic annuel avec un niveau de prix inédit. Compter 6,02 €/kg carcasse la semaine du 11 décembre. Le prix de la vache R est au même niveau que l’année dernière, autour des 5,36 €/kg carcasse.

Si les abattages de vaches sont toujours en retrait du fait de la décapitalisation, la bonne année fourragère de 2022 aura permis un maintien relatif du cheptel sur le territoire national. L’augmentation des abattages de jeunes bovins permet également de compenser la baisse des abattages de vaches de réformes.

Baisse européenne du prix des réformes laitières

Le prix des animaux les moins conformés est à la baisse. Le cours des vaches O et P est en repli, motivé par l’augmentation saisonnière du nombre de réformes laitières en entrée d’hiver. Si l’année dernière, le déséquilibre entre offre et demande avait permis de passer l’hiver à un haut niveau de prix, « la plus grande perméabilité avec le marché européen a conduit les opérateurs à exercer plus de pression sur les prix cette année », expliquent les tendances de l’Institut de l’élevage.

Le cours de la vache O a ainsi perdu 30 centimes en un mois, pour atteindre les 4,26 €/kg de carcasse la semaine du 11 janvier. C’est 13 % en dessous du prix de 2022, mais toujours au-dessus du prix de 2021, qui ne dépassait pas les 4 €/kg carcasse.

« Les cotations des réformes en Europe ont connu une baisse saisonnière que l’on n’avait plus observée depuis plusieurs années », poursuit l’observatoire. Au 11 décembre, la cotation de la vache O s’est ainsi stabilisée autour des 3,48 €/kg carcasse en Allemagne, 3,89 €/kg en Pologne et 3,71 €/kg au Royaume-Uni.