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Il y a des éleveurs comme ça qui n’ont pas froid aux yeux ! Investir 1,7 million d’euros dans un bâtiment flambant neuf de 222 logettes (7.650 €/place), alors que le prix du lait fait des hauts et des bas, c’est le pari qu’ont pourtant fait les trois associés du Gaec de l'Epinay à Guer (56). Si les 350 ha de la ferme, dont 50 ha de légumes irrigués, ont contribué à financer la stabulation, Roland Piel et sa sœur Catherine sont sereins pour l’avenir de leur atelier lait et envisagent même d’embaucher un salarié.
Tout faire à une seule personne
Ce bâtiment, ils y réfléchissent depuis longtemps et ils le voulaient optimal pour le confort de leurs 120 Pies rouges, comme pour le leur. Passionnés de chasse, les éleveurs souhaitaient se dégager un maximum de temps libre et faire en sorte qu'une seule personne puisse gérer l’ensemble du troupeau en moins de huit heures par jour et sans travail de force. « Nous avons visité plusieurs fermes aux Pays-Bas. J’y ai pris ce qui se faisait de mieux et j’ai dessiné les plans moi-même. Croyez-moi, c’est un sacré casse-tête, mais c’est passionnant ! » raconte Roland Piel. « L’ancien bâtiment devenait ingérable. Nous passions 8 heures par jour à deux personnes dans une salle de traite de 2*7. Nous étions en réflexion pour une salle de traite rotative, mais finalement il faut tout nettoyer après chaque traite et cela prend du temps. Le robot nous a paru être la meilleure solution et nous avons poussé la logique de l’automatisation des travaux d’astreinte jusqu’au bout :
- Deux robots de traite Lely Astronaut A4, et un troisième en préparation
- Robot d’alimentation Lely Vector pour les vaches et génisses
- Robot de raclage des caillebotis Lely Discovery SW qui asperge de l’eau
- Capteurs de détection des vêlages Médria
- Détection des chaleurs par activité mètre au collier Lely
- Portes de tri pneumatiques télécommandées Boetech
- Rideaux translucides Intermas avec gestion de l'ambiance, filets anti-oiseaux
- Lumière automatique Lely/Agrilight avec 16h/24h de luminosité
- Distributeur automatique de lait (Dal) pour les veaux
Il ne manque plus qu’une chose à automatiser : la vidéo-surveillance des vêlages ! »
Un 3ème robot pour la fin des quotas
La stabulation est divisée en quatre parties : une pour les vaches taries et les génisses qui rentrent deux mois avant le vêlage, puis trois parties pour trois lots de 65 vaches en production (voir le plan du bâtiment). Actuellement, seuls deux lots sont traits et le troisième robot prendra place dès la fin des quotas laitiers. A terme, le bâtiment accueillera un peu moins de 200 vaches en production pour un objectif de 2.200.000 litres de lait.
Les travaux ont démarré en septembre 2012 et les 120 vaches sont rentrées toute en même temps, en mars 2013. « Elles n’avaient encore jamais vu une logette ni un robot de traite. Ça a été éprouvant au départ, mais au bout de cinq jours, 99 % des animaux étaient dans les logettes et les trois quarts des vaches allaient se faire traire d’elles-mêmes », se souvient Roland Piel.
Aujourd’hui, les éleveurs semblent très satisfaits de leurs nouvel outil de travail… Un travail qui se concentre essentiellement sur la gestion de troupeau et nettement moins qu’auparavant sur les travaux d’astreinte et de manutention.
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